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Revoir ses priorités en éducation canine

Ecrit par Laura SGARD

Aujourd’hui la culture chien est au contrôle et à « l’obéissance respectueuse », mais encore bien loin du chien sociable et bien dans sa tête. Les méthodes d’éducation canine dites positives très en vogue vendent cette belle image du dressage respectueux pour un chien motivé et non contraint, sensé être heureux d’apprendre le « assis ». On parle de coopération, de motivation et de valorisation des bons comportements. En opposition aux méthodes traditionnelles qui dressaient votre chien à coup de collier chaînette ( l’humain se fâchait et le chien subissait… ) on a clairement fait un pas en avant et tout doucement les choses s’améliorent.

On ignore donc les comportements déplaisants et on valorise les comportements qui nous conviennent dans des situations où le comportement du chien peut être problématique. Seulement voilà, le respect ce n’est pas seulement une absence de punition ou bien de contrainte physique. Ce qui me pose souci ici, c’est qu’avec ou sans contrainte, les réponses canines qui conviennent  à la société sont toujours les mêmes, c’est-à-dire le désintérêt de l’environnement.

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Car on se plait beaucoup à regarder passer un chien « au pied » devant d’autres chiens, les yeux rivés sur son humain à attendre un ordre, une demande ou une récompense… Parce que cela reste plus pratique et facile, on « entraîne » souvent le chien à oublier son environment en lui apprenant des tours dépourvus de sens, oui j’ai bien écris dépourvus de sens. Parce que fixer un individu dans les yeux, s’asseoir, se coucher lors de situations stressantes ou inconfortables et même pire, ignorer le danger, sont des comportements absurdes et non naturels.  Au lieu de leurs proposer des apprentissages utiles, on les dresse pour que sur commande ils ne nous posent pas de problèmes. Alors bien sûr on a changé notre façon de le demander, ou plutôt de l’obtenir. Mais si on veut réellement parler de respect et de bien-être il serait temps d’adapter aussi nos demandes d’humains à leurs besoins de chiens. Est-ce si difficile ? 

Assis ? Au pied ? Pas Bouger ? Avons nous vraiment besoin d’un tel contrôle pour que notre compagnon s’adapte à notre société ? Ok on ne se fâche plus c’est formidable, le modèle reste pourtant le même :  écoute le « maître », oublie tes trucs de chien ! En moins marrant et traduit autrement j’entends : désocialisation et  inhibition. De vilains termes qui ne s’accordent pas du tout avec l’image qu’on a de l’éducation positive.

Apprendre sans comprendre 

En plus de cela, lorsque le chien est systématiquement contrôlé, il ne sait plus réfléchir pour prendre des décisions, faire des experiences et en déduire des choses utiles. Et encore plus malheureusement presque personne ne voit cette « absence » de raisonnement (parce que dans notre monde le chien qui rapporte la balle ou qui marche sur ses pattes avant paraît plus intelligent que celui qui vous largue en balade et vous attend à la voiture…).

Il reste tout de même des situations où l’on ne peut pas « camoufler » cette absence de vécu, la communication avec les congénères. J’ai mal au cœur à chaque fois que je reçois un chien sur le terrain complètement absent de la situation, les yeux rivés sur ses humains, sur un bâton ou sur des mains glissées dans les poches, dans l’attente d’une demande pour savoir comment se comporter et comment obtenir de la nourriture ou de l’adrénaline via du jeu d’excitation. Non il n’est pas motivé à jouer ou à travailler, il est juste incapable de se comporter comme un chien de façon naturelle et saine.

Pour en voir passer régulièrement, en principe ce genre de chien rencontre des soucis de communication avec ses semblables canins, tout simplement parce qu’attendre une indication de l’humain sans tenir compte de l’environnement n’est pas un comportement normal, le contact congénères pose alors quelques difficultés à ces chiens très conditionnés.

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Petite expérience vécue avec Hewon, mon Husky Sibérien, lors d’une prestation sur un salon : 

Sur les lieux il y avait plusieurs professionnels avec leurs chiens et nous rencontrons donc un Berger australien mâle non castré d’environ 4 ans, « toqué » de la balle ( malheureusement ), sans laisse évidement puisque son attention était uniquement focalisée sur le jouet. Ce chien n’est donc même pas venu se présenter et a continué à suivre sa balle dès qu’un humain acceptait de taper dedans. Hewon a légèrement tiqué puis est passé à d’autres odeurs plus intéressantes. Une personne à ensuite tapé dans cette fameuse balle qui est passée à ras de mon chien… Suivi du Berger australien ! Ce chien complètement absorbé par sa poursuite a foncé en ligne droite sur Hewon pour aller chercher l’objet « maudit » ce qui lui a valu une réponse très agressive du mien. 

A votre avis qui s’est fait lyncher dans cette histoire ?  Le méchant Husky aurait donc agressé sans raison le pauvre Berger australien qui ne faisait que s’amuser avec sa balle.. Ou plutôt un chien dépourvu de communication et désocialisé qui ne prend même pas en compte les signaux et le langage de sa propre espèce, qui engendre un conflit par son seul manque d’adaptabilité en se ruant sur un congénères auquel il ne s’est même pas présenté afin d’attraper un objet en plastique… Car en chien, courir en ligne droite de façon déterminée sur un congénère cela s’appelle « une charge » et peut être perçu comme une agression . Hewon est loin d’être un pacifiste et il est vrai qu’il a le grrr  facile, son niveau de tolérance n’est clairement pas sa plus belle qualité, par contre il sait très bien le faire comprendre de loin.

Car un chien qui arrive à toute vitesse mettra forcément les autres chiens en inconfort et selon les individus cet inconfort sera exprimé différemment. Ce jour-là, l’inconfort d’Hewon s’est exprimé par une dissuasion un peu brutale du fait qu’il était en laisse, pour autant personne n’a été capable de comprendre que le chien à problème sur ce stand n’était pas celui qui avait « râlé » mais plutôt celui qui ne savait pas se présenter, ni communiquer. Ce chien travaillait en méthode positive, au clicker, il était capable de faire bien des choses contre un lancé de balle où un bonbon mais pas de se présenter correctement à un congénère.

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Le respect du chien

Ma question est  « Est ce que cela est respectueux  » ?  De laisser un chien focalisé sur sa balle parce que cela est « arrangeant » ( il ne s’occupe pas de l’environnement…) ? Est ce que cela est respectueux de laisser un chien s’enfermer dans un circuit de prédation et de se servir de ce TOC pour ses propres priorités ? Et sans même aller jusqu’au chien dépendant, le simple fait de toujours vouloir détourner nos compagnons canins de ce qui les intéressent montre bien que nous ne sommes pas prêt à nous adapter à eux, car nous ne voulons pas prendre la peine de comprendre le monde d’une autre façon que la nôtre.

Est ce qu’il est respectueux d’apprendre aux chiens à ne pas « regarder » leurs congénères lors des croisements ?  Je pense évidement au « look at me », cet exercice qui consiste à entraîner le chien à regarder son humain, souvent pour passer sans souci devant des stimulations qui le mettent en inconfort ou dans en état d’excitation, encore une fois parce que ces situations ne sont pas pratiques pour nous « humains ». On respecterait donc nos chiens en leur faisant oublier ce qu’ils sont pour correspondre plus facilement à notre société et à nos besoins ? Quand on me parle du clicker, on me dit souvent « oui mais c’est le chien qui propose donc c’est son libre choix », sauf que le chien propose ces comportements non naturels parce qu’ils ont déjà été renforcés en amont, aussi parce que finalement lorsqu’on les met « au travail » en éducation au bout d’une laisse en statique, il n’y a pas grand chose d’autre à faire que de donner des réponses aux humains contre quelques friandises, donc « Look at me » car je suis ta seule réponse possible.

La vérité la plus triste dans tout cela est qu’on attend finalement beaucoup de nos animaux en leur donnant très peu sans même parfois s’en rendre compte. La plupart de nos attentes ne correspondent pas à leurs besoins et l’image de l’animal heureux est souvent faussée et mal comprise. Nous entendons par là « soins, confort, alimentation de qualité… » mais on pense rarement à la qualité de vie en général, la qualité des contacts sociaux qu’ils soient avec les humains ou les congénères, des activités saines et naturelles qui comblent leurs besoins fondamentaux. Parce qu’un chien excité n’est pas forcément « content », il serait temps de penser à leur offrir déjà une heure de promenade par jour avec du libre choix, de nouvelles odeurs et des contacts congénères avant de vouloir en faire des champions d’agility, de cani-cross ou des chiens de cirque.

Pour conclure, lorsque je vois un chien marcher sur ses pattes avants en faisant du slalom pour ensuite aller s’enfermer lui même dans une valise, je me demande ce que ferait ce même chien pour s’adapter à ses congénères ou à une situation complexe, si on lui demandait un « pas bouger » au milieux d’une départementale… Serait-il seulement capable de regarder autour de lui pour sauver sa vie ? Oui l’exemple est atroce mais prend tout son sens étant donné que vous savez et que je sais qu’un bon nombre de chiens « éduqués » et sensés être ajustés à notre monde d’humains finiraient en crêpe.  Et nous aimons cela, je ne parle pas des crêpes mais du contrôle, la plupart des gens aiment être « écouté au doigt et à l’œil » et si en plus cela paraît respectueux parce qu’on paye le chien en friandises, alors tout va bien dans le meilleurs des mondes.

C’est bien pour cela qu’on met parfois du temps à entendre le message, remettre en question tout son fonctionnement avec le chien est forcément difficile. Certains ne l’entendront peut-être jamais, d’autres laisseront tomber leur balle pour tenter d’observer leur compagnon au naturel, pour ce qu’il est et non pour ce qu’ils aimeraient qu’il soit.

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Comments (23)

  1. Bien, je vais laisser tomber ma balle.
    Cet article est très intéressant et change ma vision des choses, je l’avoue.
    Mon border collie de 6 mois connaît quelques trucs mais n’en est pas « bourré »
    Nous faisons des balades, toujours en libre, il renifle, je m’arrête pour l’attendre, sans l’appeler.
    J’ai une question :
    Peut-on considérer un chien qui a plein de tricks, qui fait de l’agility, et autre MAIS qui communique très bien avec ses congénères comme le chien malheureux que vous décrivez ?

    1. Je n’ai déjà pas parlé de chien heureux ou bien malheureux, mais de demandes adaptées à son bien être et non à notre bon plaisir. Je ne pourrais malheureusement répondre que si je voyais ce fameux chien car il n’est déjà pas sur que nous « observions » les mêmes choses. Mais dans tous les cas je lui souhaites d’être au mieux dans sa tête malgré tout.

      1. Je trouve ton article intéressant – question langage –

        Je met un point d’honneur à l »expliquer à mes élèves.
        Se qui me gêne dans ton article C’est que en temps que comportementaller tu désigne ces chiens en temps que chien de cirque et que tu associe le clicker à des tricks , j’ai une chienne très difficile et je travaille ces émotions au ciller et à une année j’en suis encore à travailler le calme et la socia au cricket…le cricker C’est bien plus que ça et pas que pour apprendre des tricks…bref je me suis senti  » catalogués  » par ton articles.

        1. Non je ne parle pas que des tricks, je trouve honteux de travailler la socia avec un clicker donc par conditionnement, un chien peut réfléchir et se détendre autrement qu’en étant conditionné, je t’envoi du coup vers cet article de ma collègue Valérie http://chiensdesvilles.fr/lapproche-lethique-la-philosophie/

          Je pense que nous n’avons pas la même vision du chien « sociable » et que du coup par écrit il sera difficile de se comprendre parce que parfois il faut voir les choses et cela vaut toutes les explications du monde. J’ai travaillé des chiens compliqués au clicker il y à quelques années dont le mien… je connais cette méthode, sauf qu’encore une fois on choisi de valider des comportements qui nous intéressent et qui ne font pas parties de leur communication. On choisi pour eux et on ne les laisse pas s’adapter puisque ce sont des comportements qui ont été renforcés par l’humain et pour l’humain…

        2. Superbe article…

    2. J’ai contacté l’empreinte pour ma chienne de 9 mois après une école du chiot et quelques cours « d’éducation », elle était devenue ingérable. Anxieuse, surexcitée, intolérante à la laisse…. Avec l’équipe de l’empreinte, j ai pris conscience de l’importance de : respecter les besoins de ma chienne, communiquer différemment, tisser un lien de confiance. Le plus dur a été de remettre en cause mon besoin de contrôle sur ma chienne (le lâcher prise) et de faire face à mes demandes incohérentes. Dur dur d’être un humain de compagnie . Je continue de « travailler » avec Morphée qui gère de mieux en mieux ses émotions (excitation, frustration…).
      Je vous recommande de suivre les ateliers organisés par l’empreinte, on découvre l’univers du chien et bien plus …

  2. Et bien je suis ravie de voir quelqu’un qui partage la même « vision » du chien que moi.
    Ayant un border collie, je suis sans cesse confrontée aux personnes qui ne comprennent pas pourquoi il ne « sait pas » rapporter un objet, pourquoi il ne fait pas tel ou tel activité, et se demande pourquoi je leur réponds non à la question « tiens, on m’a dit que ce sont des chiens très facile à éduquer parce qu’ils sont très intelligents ».
    Je le vois et répond à ses besoins fondamentaux en tant que chien en premier lieu, sans pour autant oublier de répondre aux besoins de sa race.
    Et en ce qui concerne mon activité d’éducateur canin, j’ai déjà du mal à faire comprendre ce qu’est un chien. Bons de nombres de personnes ont une relation à sens unique avec leurs chiens. Qu’est-ce que j’attends de lui ? Qu’il se comporte de telle ou telle manière. Mais aucun ou presque qui se demande ce que leur chien attend d’eux…
    La plupart savent déjà que leurs chiens manquent de dépenses physiques, cognitives, de congénères,qu’ils restent trop longtemps seuls, etc. Et pourtant ça ne les empêche pas de vouloir quand même quelqu’un qui les aide à régler les problématiques de leurs chiens sans qu’il est à faire d’efforts pour que leurs chiens soient mieux dans leurs pattes.
    Le jour où les propriétaires de chiens comprendront que les comportements de leurs chiens jugés comme étant indésirables se produisent uniquement parce qu’ils ne cherchent pas à savoir de quoi leurs chiens ont besoin me semble loin. Pour l’heure il s’agit plutôt de chercher à savoir comment faire pour que mon chien soit parfait et rentre dans des petites cases (que ce soient en méthodes positives ou coercitives). Quand ce jour arrivera enfin je pense qu’il n’y aura même plus lieu de parler de méthodes d’éducation.

    1. Merci pour ton com, c’est drôle car c’est le sujet de mon prochain article 😉 et merci pour ton chien d’avoir fait ce trajet, à force de semer des petites graines on va finir par avancer.

    2. Bonjour, je suis entièrement d’accord avec vous deux. Oui, il peut être amusant (pour nous) d’apprendre quelques trucs à son chien, mais il reste que c’est un animal qui a des besoins bien différents des nôtres et c’est à ses besoins à lui que nous nous devons de répondre. Lors de l’acquisition d’un animal, il faut bien réfléchir, c’est un geste beaucoup plus égoïste que l’on pense! Je me questionne beaucoup sur :les activités physiques auxquelles on les soumet (agilité et autres) qui souvent leur occasionnent d’importantes blessures; sur les toilettages excessifs auxquels certains chiens réagissent par des allergies ou du stress important, et que dire des habillements qui les ridiculisent… Oui, vraiment il y a matière à réflexion.

      1. Oui en effet on pourrait faire un bel article encore avec tous ça, et il ne faut pas hesiter, il faut que les gens prennent conscience de cela et particulièrement les acteurs du monde canin.

        1. voilà un magnifique article..je suis tout à fait d’accord avec vous. L’humain veut toujours passer en premier et faire selon ses bons plaisirs et désirs au détriment du chien et n’en est souvent même pas conscient. Des chiens qui vivent vraiment leur vie de chien je n’en connais pas. vraiment merci beaucoup

  3. Article vraiment intéressant qui met en lumière les nombreuses questions que je me pose vis à vis de l’éducation avec Theo (croisé lab de 8 mois). La question que je me pose c’est comment gérer quand ton chien dit bonjour à tout le monde, voire saute et qu’il fait 40kg xD
    Je suis très contente qu’il soit aussi sociable et qu’il sache communiquer avec ses congeneres (en tout cas c’est l’impression que je m’en ai) mais comment « s’adapter » à la société sans dénaturer son chien?

    1. Attention, je ne dis pas qu’il ne faut pas mettre en lace des apprentissages de bonne conduite, mais tu vois par exemple la plus part des gens dirais à ce chien qui saute « assi » pour éviter la gène… Mais ce chien à t-il seulement une bonne gestion de la frustration ? Est ce qu’il se gère émotionnellement ? Est ce que votre communication avec lui correspond et lui permet de comprendre que les humains n’aiment pas ce comportement ? Voila ce que je ferais travailler à ton chien, évidement ça serait un peu plus long et il faudrait travailler ces choses là dans pleins de situation pour obtenir un effet sur ce problème précis. Plus long, plus compliqué à comprendre pour les humains…Mais au final un chien qui s’adapte et comprend et se sent mieux dans cette situation… Assis, couché croyez moi ça ne demande pas beaucoup de réflexion et lui n’en comprendra jamais l’intérêt 😉

      1. Merci pour votre réponse.
        Theo a du mal à gérer ses émotions surtout quand des personnes extérieurs viennent à la maison ou le voir. Je ne lui demande pas de s’asseoir, je félicite quand il reste au sol. Les gens à laexterieur, en général je lui demande de laisser mais ca ne marche pas toujours. Alors est ce que j’utilise le bon, la bonne communication? Je ne sais pas. Je ne pense pas puisqu’en fin de compte il y va quand même et parfois les gens répondent à son attention.
        Mon but est qu’il sache faire le « bon » choix selon les situations.

  4. J’ai lu l’article avec intérêt.
    Je déplore l’animosité que vous avez sur la méthode du clicker training. À croire que l’on fait mal d’apprendre à son chien des codes afin de pouvoir communiquer avec lui, que l’on fait mal de réaliser des apprentissages qui apporte la complicité avec son chien, … que l’on ne fait que des tricks sans se soucier de la communication canine intra inter espèce.
    Je suis président de deux clubs canins utilisant cette merveilleuse méthode d’apprentissage et dans les cours chiots comme dans celui des adultes, les chiens sont en libre la plupart du temps. Temps consacré justement pour le développement de la communication canine. Nous faisons des balades canines avec les chiens des deux clubs ensemble (donc des adultes qui ne se connaissent pas) et en libre.
    Alors au lieu de casser le clicker training, il serait préférable de casser du sucre sur la méthode la plus répandue dans les clubs, chez les éducateurs particuliers, les vétérinaires, les comportementalistes.

    1. Alors,nous n’avons clairement pas la même définition du mot « communication » donc je ne m’éterniserai pas sur ce point. Parlons en des clubs canins, des bénévoles qui pensent être apte à travailler le comportement de chiens compliqués mais qui ne sont pas formés pour cela… Ce qui empire en principe les choses et nous rend le travail encore plus compliqué. Je ne doute pas que le but de la démarche est de bien faire, or quand on fait faire à un chien excité ou instable des exercices de contrôle en présence de congénères au milieux d’un terrain c’est que clairement on ne se pose pas de question sur les ressentit du chien. Je ne dis pas que cela est fait exprès, je dis qu’il faut se poser les bonnes question.
      Les chiots en libre ? Je vous invite à lire mon article sur la socialisation du chien avec ses congénères (ou vous trouverez des arguments contre les vétérinaires et club en méthode coercitive, donc le sucre à déjà été cassé 😉 ) vous trouverez aussi mon point de vue et les arguments en rapport avec les écoles de chiots qui les laisse s’exciter au lieu de « communiquer » encore une fois on entend pas la même chose pour ce qui est de communiquer donc là, sur des commentaires en plus; on va avoir du mal à se comprendre. A savoir, les chiens que je récupère chez moi ayant fait une « ecole du chiot » en positif dans un club avant, sont les plus compliqués… C’est seulement une observation et non une attaque.
      A savoir j’ai été monitrice école du chiot en club canin pendant deux ans dans les débuts, en positif, à la bouffe, au clicker…Je connais donc un peu le sujet ( oui cet article est aussi une auto-critique parce qu’il m’a fallu du temps pour faire le trajet, et je ne perd pas espoir de le faire faire à d’autres ).

      Si vous n’êtes pas trop loin n’hésitez pas à venir discuter avec moi sur le terrain, pourquoi pas avec votre chien… Le but est d’échanger et de faire réfléchir, pas de se friter entre éducateurs ( pas besoin de mon article pour ça 😉 )

  5. Bonjour,
    Merci pour cet article ,qui heureusement ou malheureusement rejoint ma façon de penser.
    J’ai un berger Belge Tervueren de 5 mois, un amour de chien, et depuis son arrivée je ne sais plus vraiment quoi penser …..
    D’un côté il faudrait lui apprendre assis ,couché,pas bouger etc ..cela me met mal à l’aise ….Il faut vivre avec son chien dans une société où celui ci a un rôle précis à jouer : être un bon chien obéissant,qui sait faire beaucoup de choses, sociable …..
    Mais lui, que veut il vraiment?,qu’est-ce qui va le rendre vraiment heureux ? Alors dès que c’est possible ,en balade, je le laisse faire…aller vers les autres chiens, renifler partout ,aller observer les gens et tout ce qui l’intéresse et finalement je m’aperçois qu’il se comporte sans soucis ,il a l’air de comprendre le langage de ses congénères, suivant l’attitude de ces autres chiens soit il joue,soit il passe son chemin,soit il se lèche mutuellement,bref ils font leur trucs de chiens….je l’observe et essaie de comprendre ce qu’il veut !
    Je ne suis pas du tout spécialiste de l’éducation canine,je tatonne,je m’informe, j’ecoute,j ´essaie de faire au mieux pour que mon chien ait la meilleure vie possible au milieu de notre société et ses contraintes….

  6. Bonjour , intéressant cet article…. Je me pose aussi bcp de questions sur ce dont a besoin ma chienne. Elle a 2 ans et possède pas mal de croisements labrador, akita américain, akita inu et berger allemand. Ça fait pas mal de mélange… On fait bcp de balades mais plus elle grandit et plus elle affirme son caractère surtout envers ses congénères. Ça peut très bien se passer comme partir en grognements relèvement de babines et crête. J’essaye de comprendre ce qui ne lui convient pas ( mâle ou femelle, petit ou gros chien) mais je trouve pas vraiment de ligne directrice… Le problème c’est que ça me stresse de plus en plus et ça n’arrange rien…

    1. Si vous n’êtes pas trop loin venez faire une lecture je pense que là cela s’impose, sinon appelez moi pour que je vous dirige vers quelqu’un de compétent… Je pense que vous avec du mal à lire sa communication et celle des autres, vous confirmez peut être aussi sans le vouloir ses comportements… Peut être sont ils aussi justifiés selon ce que propose le chien en face.

      Prochain stage « lire et comprendre le chien » le 23 avril. Il y a des places sans chiens pour ceux qui souhaitent comprendre sans être trop dans l’affecte avec leur propre compagnon. Priorité aux particuliers.

  7. J’ai contacté l’empreinte pour ma chienne de 9 mois après une école du chiot et quelques cours « d’éducation », elle était devenue ingérable. Anxieuse, surexcitée, intolérante à la laisse…. Avec l’équipe de l’empreinte, j ai pris conscience de l’importance de : respecter les besoins de ma chienne, communiquer différemment, tisser un lien de confiance. Le plus dur a été de remettre en cause mon besoin de contrôle sur ma chienne (le lâcher prise) et de faire face à mes demandes incohérentes. Dur dur d’être un humain de compagnie . Je continue de « travailler » avec Morphée qui gère de mieux en mieux ses émotions (excitation, frustration…).
    Je vous recommande de suivre les ateliers organisés par l’empreinte, on découvre l’univers du chien et bien plus …

  8. Article génial, je suis totalement dans cette lignée de réflexion en moment !! Je partage sur mon blog 😉

  9. J’ai 2 goldens et parfois je culpabilise de ne pas leur en apprendre plus. En fait ils sont libres. Ils aiment par exemple se coucher au sol et pas à leur place. Je laisse faire. En ballade ils ne s’occupent pas trop de moi ils préfèrent de loin renifler partout. Ils ne rapportent pas de balle ça les ennuie au bout de 3 lancers. Ils aiment nager par tous les temps. Ce que je fais surtout et ce qui me faisait peur au début c’est leur faire confiance. En vous lisant je culpabilise moins. Merci. Je n’ai pas plus d’infos que votre article mais j’espère que je suis sur la bonne voie. je suis heureuse avec mes chiens et j’aimerais être dans leur tête pour savoir s’ils le sont avec moi.

  10. Merci pour cet article qui montre bien que l’humain veut « contrôler » son chien.
    Je suis éffarée de voir des humains sortir leur chien avec une baballe pour le « défouler » et ne pas comprendre leur chien ni créer une complicité autre.
    Mes chiens ne savent pas donner la patte, ne savent pas se coucher mais sont calmes et tranquilles. Ils ont leur balade quotidienne dans les bois, les champs où ils font leur vie de chien sans moi.

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