Travailler véritablement les chiens en socialisation.

Travailler véritablement les chiens en socialisation.
Les choses ayant légèrement évoluées dans notre monde canin, il est devenu plus «reconnu» et compris que nos amis les chiens ont besoin d’avoir des contacts et de communiquer ensemble régulièrement pour se sentir bien, avoir une vie plus sensée et adaptée à l’espèce sociale qu’ils sont.
Malheureusement la lecture des chiens est encore trop peu enseignée et maîtrisée. Ce qui amène souvent les humains par méconnaissance à mettre leurs compagnons canins dans des situations finalement peu bénéfiques à leur bien être. Les amenant à s’adapter dans des groupes parfois trop grands, trop excités. Cette incompréhension des humains laissera souvent se renforcer des comportements qui développent des problématiques de chasse, de prédations, de surexcitation, de harcèlement etc…
Ne pas prendre en compte la traduction des interactions canines ni la gestuelle des personnes impactant le comportement de l’animal chien, l’amènera à se sur adapter à ces situations, à s’en débrouiller malgré tout. Car il est maître en la matière pour « se dépatouiller avec ce qui lui est imposé ».
Pour cela les choses « se passent » quand même sans que l’on y voit trop de problèmes, car les seuls choses qui dérangent vraiment les humains finalement sont : La pression sociale. Le chevauchement par exemple étant une grande partie de la communication du chien, l’acte en lui même est dérangeant et souvent stoppé car il met mal à l’aise les deux pattes du chien en question. Pour autant les intentions elles, ne sont ni remarquées ni comprises et ne dérangent que celui qui les reçoit… Cela et les communication faites d’aboiements, de grognements montrant dents et gencives… Les conflits quoi… Ceux là sont interdits encore une fois par méconnaissance, donc par peur.
Notre ami le chien doit donc se débrouiller avec un groupe inadapté pour lui mais sans jamais se fâcher… Sinon on viendra mettre fin rapidement à ce qu’il avait décidé d’exprimer. Mais sans connaissances adéquates il est compréhensible que les humains habitués à traduire de leur façon les messages canins restent aveugles à ces difficultés.
Lorsqu’on est professionnel notre métier consistera à enseigner aux humains cette compréhension de l’animal afin que le binôme puissent rapidement devenir autonome dans ses rencontres canines.
La socialisation doit selon moi être au cœur du parcours proposé à nos clients, c’est une façon de s’assurer en grande partie du bien être mental du chien. Mais travailler véritablement en socialisation qu’est ce que c’est ?
Pour proposer des contacts qui correspondent et feront évoluer le chien, qui l’aideront à ne pas se renforcer dans des comportements problématiques ( par exemple le harcèlement de ses congénères ). Il est primordial de comprendre ce qui se passe lors des interactions afin de les laisser avoir un début, un milieu et une fin. Nous avons enfin compris que les déplacements et notre gestuelle intervenaient sur les comportements de nos chiens (merci André Escafre), pour autant cette gestuelle est souvent trop utilisée pour couper les interactions qui nous gênent. Souvent parce que la compréhension de ces interactions n’est pas complète et que pour «limiter la casse», éviter que ça ne soit plus assez « contrôlé » on préfère couper l’interaction… Discussion à laquelle il n’y aura donc pas de fin.
Cette gestuelle est précieuse car évidement elle peut permettre d’éviter une bagarre ou une rencontre peu recommandable, elle peut permettre de limiter l’excitation et de moins renforcer des habitudes prises par le chien. Pour autant cette gestuelle ne doit pas être systématique car elle « coupe » les discussions entre les chiens et peut aussi devenir un moyen d’empêcher une véritable socialisation.
Voilà la raison pour laquelle le statique a mauvaise réputation, parce que permettant de vrai discussions, on note forcement plus de bagarres lorsque l’on s’arrête… Oui, ils ont en fait terminé ce qu’ils ne pouvaient pas se dire en « mouvement »! (donc tout ne va pas bien juste parce que l’on marche, quand tout va bien le statique n’amène pas de conflits). Bien sur les erreurs des humains sont souvent aussi un gros facteur de ces conflits à « l’arrêt », parce que tous les chiens ne partagent pas leurs zones de confort, (parce que ne pas être en train de suivre son humain est plus adapté pour pouvoir dire « non » au chien qui me prend pour un lapin depuis 10mn). Parce qu’en plus il y a de la nourriture dans les poches, parce que personne n’a noté les trajectoires et les fixations de celui-ci, qui ne partagera pas cette poche à gâteaux… Tout cela pour dire que « marcher » pour éviter les bagarres est un joli cache misère.
A savoir que se déplacer de quelques pas peut suffire à influencer les réactions de son chien, le regard et la direction du corps également. En lisant l’animal, en prenant plus le temps, peut être avec moins de chiens on pourra voir plus de choses et s’adapter pour que les communications aient un peu de sens.
Rester en mouvement apporte il est vrai, pleins de bienfaits dans différentes situations. Se déplacer peut être le bon moyen pour apporter un peu plus de tolérance lorsque l’on travaille un chien très tendu et irritable sur ses congénères. Cela peut aussi donner plus d’activité et d’occupations à un chien qui à énormément de mal à laisser ses congénères tranquille. Une balade lui donnera plus d’occasions de faire d’autres choses. Mais en aucun cas cela ne doit selon moi être le seul travail mis en place. Les chiens ne se parlent pas en marchant, ils ne s’ajustent pas non plus socialement en s’éloignant à chaque tensions ou difficultés rencontrées.
Pour moi la socialisation du chien passe par des communications longues, non polluées par l’humain ou du moins un minimum ( donc pas toujours en mouvement ) et surtout avec des discussions que l’on laisse se terminer.
Alors pour les chiens difficiles que fait on? L’environnement (ou travaille t-on?), la gestion du chien (Qui tient la longe?), les rencontres (Quels chiens vont m’aider pour ce cas?) doivent être ajustés.
Les contacts avec un début, un milieu et une fin sont d’autant plus important lorsque l’on resocialise du chien difficile. Cela ne veut pas dire laisser tout faire, le maniement de la longe sera donc primordia. J’en profite pour parler de cette fameuse tendance à prôner le harnais, outil très bien j’en convient, mais pas pour mettre un chien en resocialisation congénères. Parce qu’encore une fois les communications seront laissées et la précision du «blocage» que permet le collier et non le harnais (qui va laisser le chien étirer son cou pour attraper plus loin) garantira la sécurité du chien aidant.
Il y a des priorités dans la vie, la mienne dans ces cas de resocialisation est de faire évoluer le chien pour qu’il retrouve une vie normale et son humain un quiétude lors de ses balades. Une autre de mes priorités est qu’un de mes chiens ne finisse pas verrouillé parce que la précision de l’outil aura fait défaut.
Le collier à ses défaut mais il permet de faire tourner la longe de chaque coté du chien ce qui change énormément de choses dans le travail des interactions entre chiens. Il assure également une précision de blocage lorsqu’il y a agression, précision impossible à retrouver avec un harnais.
Enfin je vous parlerai de Marley, ce petit Staffy bleu sur la série photo.
Son humaine ne le promenait plus par peur des conflits avec les autres chiens, était très effrayée à l’idée qu’un chien en liberté vienne au contact. Après avoir acquis durant nos séances des connaissances en lecture du chien et découvert le maniement de la longe les balades ont pu reprendre tranquillement pour ce chien. Quelques mois plus tard le voila en stage pratique, capable de tolérer beaucoup plus de choses. Pour autant lorsque Marley se fâche il peut rapidement attraper et verrouiller, la précision de longe a permis à ce chien de retrouver du contact congénères régulier.
RIP petit Marley qui nous a quitté trop tôt.
Photos stages Le Monde du Chien :
– Stage Apprendre à lire le chien – Laura Sgard L’Empreinte.
-Stage Pratique terrain en collaboration avec Valérie Goncalves Chiens des villes – Education et conseil en comportement canin 78 et Sasha Goldman Dog Faculty
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4 piliers sur le ponton

12 Pattes sur le ponton.

Ecrit par Laura SGARD 

Cette photo c’est 12 pattes sur le ponton, des récentes, tout juste apprivoisées, des indépendantes qui nous apprivoiserons et 4 piliers stables qui vous portent au delà.

2012 excursion vers le cœur et les rêves, dans la magie des loups, la découverte du rien, du vide, de la montagne qui nous regarde toujours de loin. Avec 4 pattes sur le ponton pour piliers de chaque instant.

2015 on y revient, 8 pattes de plus, les yeux plus grands ouverts, pieds sous la neige, le loup dans l’objectif mais la montagne dans la vue. Tous ensemble sur le ponton, le lac gelé du Boréon, cette photo dans un moment parfait.

2020 le ponton n’est plus, car l’eau comme la vie emporte les instants, elle imprime son passage, met la montagne en morceau et englouti ses reliefs.

Aujourd’hui une photo, plus de ponton, 8 pattes seulement. Les 4 piliers arrachés car comme l’eau, la mort l’emporte toujours et imprime le cœur.

Cette année là, le cancer à emporté les 4 pattes, centre de cet instant, l’eau a emporté le reste car la Vésubie a débordée.

Vallée du Mercantour traversée par un couloir béant de vide et de roche, où trouée chaotique dans le cœur imprimée dans chaque pensée et pour tous les instants.

Cette photo c’est une tristesse infinie de tant de choses disparues…les pieds sur ce ponton il faut parfois réussir à lâcher ce qui est perdu, laisser couler vers le vide, le rien, le fond.

Tu es bien loin mon chien ne te retourne plus.

Que se passe t’il sur le terrain ?

Ecrit par Laura SGARD

Que se passe t’il en stage pratique terrain réellement ?

Ces stages ne sont pas seulement une occasion de mettre des chiens ensemble… Ils permettent de les laisser évoluer dans en groupe afin de développer communication, capacités émotionnelles, expérience de vie, également d’améliorer leur analyse de l’environnement.

Sur une simple journée nous remarqueront des différences de comportements entre le matin et l’après-midi. Car une fois les rencontres faites les interactions entre les chiens vont évoluer.

Leur attitude sera modifiée avec les informations qu’ils auront pris mais aussi parce que la plus part du temps leurs besoins de contacts congénères seront comblés. Cela modifie leurs priorités et nous offre une lecture plus véritable des individus.

Que faisons nous durant ces stages ?

Nous prenons le temps.
Le temps pour laisser chaque individu se révéler. Le temps pour regarder des détails qui restent transparents au quotidien, parce que nous sommes en action, en balade, parce que nos rythmes et habitudes de vies ne laissent pas de place pour l’attente et l’observation.

Durant la journée nous avons découvert un peu plus nos chiens, leurs qualités et leurs complications. Nous avons pris le temps pour comprendre ces difficultés et trouver des étapes, pour faire évoluer chaque binôme.

Nous avons appris ensemble à regarder nos attentes d’humains avec les yeux de nos chiens. Notre gestuelle et nos attitudes ont un impacts directe sur leurs propositions. En proposant la bonne communication on reçois de jolies réponses qui développent notre relation.

Durant ces stages, on observe, on aprpend, on comprend, on offre de véritables contacts congénères à nos chiens et on évolue ensemble.

Le rappel, notre plus grosse faiblesse.

Le rappel.

Notre plus grosse faiblesse.

Ecrit par Laura SGARD

« Le rappel » est un exercice très connu et incontournable lorsqu’on souhaite éduquer son chien. Tout le monde (ou presque) semble d’accord pour dire que cette action doit être systématiquement positive et agréable pour le chien, que l’on doit toujours utiliser les mêmes codes afin de rendre ce signal clair pour notre compagnon et que cet exercice doit être demandé et récompensé régulièrement, même lorsqu’il n’y a pas de stimulations dans l’environnement.

Cela paraît clair et limpide quand on le réduit en un paragraphe, mais une fois mis en pratique pour les propriétaires de chiens c’est tout sauf simple, un mélange de stress et d’autorité pour certains, pour d’autres une agitation excessive visant à interpeller le chien par tout les sons et mouvements possibles, quand d’autres encore utiliseront la « carotte » en échange du retour de leur dit compagnon…

Et quand on demande aux propriétaires de chiens ce qu’est un rappel les mêmes mots reviennent systématiquement

ordre / commande / urgence / immédiat / rapide / jusqu’à nous / au pied…

En effet aujourd’hui le rêve des propriétaires de chiens serait un retour quasi immédiat de leur compagnon lors d’un signal donné. En vérité pour la plupart, nos « rappels » sont très aléatoires et absolument pas instantanés… Parfois même un échec absolu. Il serait peut-être temps alors d’ouvrir les yeux et de se poser les bonnes questions pour comprendre pourquoi cette « demande » est si compliquée à obtenir de nos compagnons.

Je dis « demande » sauf qu’étrangement cette interrogation « positive » passe très vite à l’impératif lorsque le chien traîne les pattes alors qu’on lui a déjà demandé plusieurs fois de retourner vers son humain.

Qui ne s’est jamais senti irrité d’être totalement snobé par son compagnon à quatre pattes lors d’un rappel ? Qui n’a jamais haussé le ton parce que ça n’allait pas assez vite, parce que dans cette situation là ce n’était pas « pratique » ou parce que ça en devenait même « dangereux » ?

Rapide, au pied, urgent…  Voilà pourquoi le « rappel » reste tant problématique.

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Notre monde bien loin du sien…

Ce que j’entends le plus souvent : « Dès qu’il voit un chien je n’ai plus de rappel, il faut absolument qu’il y aille… » 

Le chien est un animal social et a besoin d’entretenir des interactions avec ses congénères pour être parfaitement épanouis. En effet lorsqu’il manque de contacts et de rencontres il devient souvent très réactif aux croisements de congénères ce qui explique pour beaucoup de chiens  l’inefficacité totale du « rappel » en présence de leurs semblables canins…

Pourtant j’ai régulièrement des demandes pour travailler ce fameux « rappel » avec des chiens sociables qui croisent très régulièrement des congénères et ont des contacts libres avec eux. Pour ces chiens là le rappel est aussi un problème… Et si de temps en temps il nous venait à l’esprit de regarder notre monde avec leurs yeux ? Et si ce besoin de « rappel » jusqu’à nous était en vérité  l’origine de nos problèmes…  Et si on arrêtait tout simplement de rappeler nos chiens a la moindre stimulation ?

J’entends déjà les adeptes de la bonne intégration en société m’expliquer qu’il n’est pas sécuritaire ni courtois de laisser nos compagnons aller voir tous les chiens que l’on croise… Sauf qu’avant d’entrer dans un débat de liberté qui s’arrête là où commence celle des autres il faudrait se demander si nos chiens ne sont pas tout simplement sensibilisés dès leur plus jeune âge aux croisements de congénères par des rappels « incohérents » et les manipulations habituelles et stressantes qui l’accompagnent. Une alerte de notre part qui finalement les rend vigilant sur ces croisements. Le fait est qu’en rappelant nos chiens, en les attrapant pour les attacher, en les dupant , en essayant de troquer leurs envies contre des jeux d’excitation ou bien des bonbons, on rend les croisements de congénères encore plus complexe pour nos chiens.

Enfin le chien est un animal intelligent qui peut tout à fait comprendre d’autres demandes moins contraignantes que le retour aux pieds. Il faut comprendre que le chien n’a pas vos priorités (la pluie, le temps, la politesse, la sécurité…) et que le rappel « instantané » ne sera jamais quelque chose de naturellement possible pour lui. Par contre ce qui est naturellement possible pour lui, c’est de vous suivre et de rester attentif  à vos changements de direction entre deux odeurs, sachant que le verbal est loin d’être la communication qui lui « parle » le plus il est bien utile d’entretenir votre suivi naturel.

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La liberté n’a pas de prix…

Mais pourquoi avons-nous besoin d’un rappel « rapide » et « au pied » ? La vérité est que par le rappel nous voulons empêcher systématiquement quelque chose.  Pourtant lorsque l’on parle des besoins fondamentaux du chien on parle principalement « d’exploration ».

Exploration : Action de parcourir un lieu ou une région inconnue afin de recueillir des informations.

Si votre rappel est une pression permanente qui tombe sur votre chien à la moindre distraction, à la moindre nouveauté dans l’environnement, accompagné ou non d’un morceau de saucisse, il ne reviendra pas facilement vers sa laisse.

De plus nous empirons les choses en essayant de les duper, de les conditionner, d’échanger leur motivation contre une autre :

« Ne va pas voir le chien et je te donnerai une friandise. »

Cette phrase ne vous semble pas absurde ? Et pourtant j’ai commencé comme beaucoup d’éducateurs à apprendre le rappel aux chiots en utilisant la nourriture et à jouer au dangereux jeu du concours des motivations. Mais c’est en utilisant pleinement une méthode qu’on comprend alors ses failles et qu’on peut ensuite réfléchir dessus. Le chien n’est pas idiot, si vous lui mentez vous perdrez tout simplement sa confiance. Appâter pour attraper n’est pas quelque chose de respectueux, expliquer a votre chien qu’il va être attaché n’est pourtant pas si compliqué.

 « Apprendre le rappel » ? …  Et si on parlait plutôt de lien.

Entretenir le lien avec son chien est la première chose à intégrer pour obtenir une certaine « écoute » de son compagnon ( je dis bien écoute et non « obéissance » )  pour cela il est impératif de respecter son chien et ses besoins. Respecter son compagnon c’est quoi ?  Ce n’est pas lui donner des friandises et lui apprendre des ordres sans se fâcher… C’est comprendre qui il est et de quoi il a besoin, si vous comblez ses besoins vous marquerez des points et votre chien sera plus détendu en général (donc vous aussi). Il est également important de soigner vos interactions, si elles sont plus souvent désagréables et que vous passez votre vie à crier, à le contrôler avec ou sans bonbons, en promenade vous serez donc la dernière de ses priorités.

En résumé votre rappel, c’est tout simplement la représentation de votre lien et ce lien passe par les interactions, la communication que vous entretenez avec lui et les soins quotidiens que vous lui apportez (nourriture, sécurité, promenades, contacts chiens…) en gros la qualité de vie .

Quelques conseils pour garder son chien « avec soi » en promenade :

  • Ne lui parlez pas tout le temps :  En effet si vous appelez sans cesse votre chien vous allez tout simplement l’ennuyer, certains chiens attendent parfois 8h seul à la maison et le moment de la promenade est donc sacré. Laissez le faire tranquillement ses affaires de chiens, il sera d’autant plus disponible quand vous aurez besoin de lui demander quelque chose. Enfin s’il part loin et qu’il entend votre voix cela n’en est que plus confortable pour lui car pas d’inquiétude, il sait ou vous êtes ! Arrêtez donc de l’appeler et  faites demi-tour quand il part trop loin si le lieu de balade le permet.
  • Adaptez votre gestuelle et vos déplacements : En chien se mettre de face fixement est tout sauf une invitation à revenir rapidement… Pensez à vous tourner (de profil ou de dos) lorsque vous souhaitez le faire revenir vers vous. Si votre chien ne prête d’attention à votre demande vous pouvez vous déplacer  (et sans parler svp) plus vous le ferez, plus votre compagnon sera attentif à vos déplacements. Pensez également à vous détourner des stimulations rencontrées si vous souhaitez que votre compagnon s’en désintéresse. Si vous êtes tourné vers quelque chose ou que vous le regardez (exemple un autre chien) vous enverrez probablement votre chien dessus sans même le vouloir.
  • Garder sa confiance en restant respectueux : Si votre chien n’a pas confiance il ne risque pas de revenir vers vous ni de répondre à vos demandes. Pour cela il est impératif de ne pas « duper » ou « attraper » son compagnon pour le rattacher. Certains chiens finissent même par évaluer la distance qu’ils doivent garder avec leurs humains pour ne pas se faire « attraper ».

Viens ici ! « Oui mais pour quoi faire ? »

Au delà du fait qu’il est souvent accompagné de manipulations désagréables et qu’il freine systématiquement les découvertes de nos compagnons canins, « Le rappel » est probablement la demande la plus utilisée par les propriétaires de chiens. Il est utilisé tout le temps et pour tout.

Pour qu’il n’aille pas voir les gens, pour qu’il n’aille pas voir les chiens, pour éviter qu’il se salisse, pour qu’il ne mange pas  des saletés,  pour qu’il n’aille pas trop loin, pour qu’il arrête d’aboyer, pour ne pas qu’il aille sur la route, etc.

Pourtant comme dis plus haut, il est possible d’inculquer d’autres apprentissages moins contraignants que le retour vers l’humain. Vous pouvez demander par exemple à votre chien de « laisser » quelque chose ou encore de rester aux alentours, de vous attendre, de remonter sur le trottoir. Vous pouvez aussi lui apprendre à supporter la frustration et à gérer son excitation en présence des stimulations habituelles de la promenade à l’aide d’une longe par exemple… Ici vous trouverez un excellent article pour vous aidez à gérer l’excitation de votre compagnon : Les autocontrôles

En bref variez vos demandes, réajustez vos exigences, adaptez votre gestuelle et votre chien reviendra beaucoup plus naturellement vers vous ou plutôt il fera sa promenade « avec vous ».

Petite dédicace à Marley « Blanc » notre dalmatien sourd et à Amélie sa propriétaire, un duo qui fonctionne mieux que tous les autres avec une communication non verbale et donc un rappel possible uniquement quand le chien se retourne pour regarder son humaine… à méditer.

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Article réalisé et édité par L’Empreinte éducation canine en Mars 2016

Merci à André Escafre de m’avoir ouvert les yeux sur le chien. 

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